Rozelie
| Mer 30 Mar 2016 - 13:06 | | Bonjour à tous, Tous les mardis se tiendront des débats de philosophie basés sur différentes notions. Vous avez toute la semaine pour écrire vos arguments. Votre argumentation devra se baser sur une bonne organisation de la pensée avec des arguments pertinents, des citations pourront être un plus. Une argumentation peut se faire en 5 lignes comme en 30 lignes. Une correction y sera apportée à la fin de la semaine si vous le demandez. Les 3 meilleurs argumentations seront récompensées : 1er - 20 étoiles et 5 notes 2ème - 10 étoiles et 3 notes 3ème - 5 étoiles et 1 note Une étoile de participation sera donnée à tous ceux qui auront fait l'effort de réflexion. Sujet n°17 - Peut-on parler pour ne rien dire ?
Bon courage ! |
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Papillon.I
| Mer 30 Mar 2016 - 13:51 | | Peut-on parler pour ne rien dire ? Oui |
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Volcanuse
| Ven 1 Avr 2016 - 12:39 | | Il semblerait que oui.. ( Voir le message au dessus du mien hum hum .. ) |
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Andalya
| Dim 3 Avr 2016 - 16:37 | | Peut on parler pour ne rien dire ?
Cette question relève autant du sens sémantique que de la philosophie ; en effet dire peut être interprété comme simplement énoncer, c'est à dire, plus grossièrement, émettre des sons, ou il peut être interprété comme faire part de quelque chose (une opinion, une expérience…).
Alors, le sens le plus courant serait que dire équivaut à énoncer. Donc parler (qui signifie énoncer quelque chose, partager sa pensée, discuter oralement) est totalement en contradiction avec ne rien dire. On ne peut pas communiquer oralement sans émettre de son, c'est illogique. Seulement, ici, le plus important dans cette phrase est le pour. On pourrait reformuler la question ainsi : "Peut on parler dans le but de ne rien dire ?"
Alors, si l'on interprète le verbe dire comme faire part de quelque chose, cette question prend tout son sens. Pour montre l'intention du sujet : ici, parler pour ne rien dire équivaut à parler pour ne rien dire d'intéressant. Parfois, il nous arrive de parler sans aucun but, et même de prononcer des phrases illogiques et irréfléchies. On ne parle donc pas dans le but de dire quelque chose : on dit alors qu'on parle pour ne rien dire. Ainsi, dans ce sens, il est possible de parler pour ne rien dire.
C'est une expression que l'on entend souvent en effet, mais qui devrait être reformulée ainsi : Peut on parler sans but ? Car parler pour ne rien dire est assez imprécis et peu cohérent du point de vue de la forme de la phrase. |
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.!Toadfun!.
| Lun 4 Avr 2016 - 23:47 | | Quand on parle, nous contrôlons et cultivons une des facettes de l’art de la communication. La maitrise, bien souvent, vient avec le temps. Ce que nous voulons dire, ce que nous ne voulons pas dire, la phrase peut être réfléchie, ou bien encore perçue et modifiée dans la seconde, immédiatement. Mais cette faculté de pouvoir conditionner nos propos peut également servir à une autre fin, celle de l’absurdité. Dès lors, il faut noter une séparation dans notre propre volonté de parler. Premièrement, nous pouvons échanger consciemment, sans vouloir ni être cohérent, ni être compris. Dans ce cas, nous usons d’un stratagème pour une fin ultérieure. A l’inverse, nous pouvons aussi dialoguer mais sans nous apercevoir que nos paroles n’ont aucun sens. Là, il peut s’agir d’un manque d’expérience, de connaissance ou d’une simple erreur. Ainsi, parler pour ne rien dire, c’est se cacher volontairement dans cette action, pour notre besoin, ou au contraire se montrer totalement à côté de la plaque. Et si le premier cas nous ramène trop au second au bout du compte, alors il suffit simplement d’user de cette conscience vu précédemment pour nous limiter, pour organiser à notre guise, pour modeler selon nos désirs la conversation, qu’elle apparaisse douteuse mais pas trop, soignée mais pas trop, étonnante mais jamais suspecte pour autrui. Parler pour ne rien dire, serait-ce chez certains un talent ? Toutes les situations sont envisageables pour tirer, dans notre monde, des profits. Maintenant, parler pour ne rien dire, cela ne dépend pas uniquement de l’orateur. Car dans l’échange, il faut au moins être deux. Imaginons une conversation normale, sur un thème des plus banals, de votre choix. Un premier individu développe un propos construit à un second. Ce deuxième individu peut donc tout aussi bien prendre conscience que les propos ne veulent rien dire (car il reconnait le sujet, maîtrise la question, etc) ou alors se retrouver lui-même perdu dans les propos (par manque d’expérience, de connaissances, etc), sans quoi c’est donc bien pour l’orateur parler pour ne rien dire, mais dans le sens où la conversation ne sert à rien puisque le deuxième individu ne comprend pas le sens du dialogue. De ce fait, parler dans le vide n’est pas dépendant de nous. Finalement, nous pouvons à tout moment parler pour ne rien dire sans que nous ne le sachions. A cause d’un respect pour notre personne, ou du fait que l’interlocuteur ne veut pas se montrer faible dans la discussion. Par ailleurs, si nous en revenons tout simplement au sujet, il se trouve que vouloir parler pour ne rien dire, c’est en quelque sorte tromper, ignorer la situation présente… faire perdre du temps ? Ne serait-ce pas ce que je viens justement de faire plus haut ? A vous de le dire. Au fond, nous sommes bien libres d’expression. Avec un discours, qu’il soit compréhensible ou non, si nous ne sommes pas compris, nous serons au moins entendus. Cependant, est-ce que tout est bon à entendre ? C'est là une tout autre affaire. Yann Osmos |
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